Les ateliers Rust In Peace
Rouille en paix, notre devise de l’époque. Envie de se détacher des achats qui nous font ressembler à tout le monde, dans une période où nous nous rendions compte que l’industrie avait mis en place une obsolescence programmée ne faisant de nous que des consommateurs constamment dans le besoin de réinvestir.

Envie de détachement, d’objets personel qui nous ressemble réelement, original et unique comme nous sommes tous censé être avant de se conformer à nos voisins pour être accepté ou essayer de briller à travers l’image et le matériel.
Nous avons commencé par créer notre mobilier et objets divers et vu le prix des matériaux nous nous sommes rapidement tournés vers la récupe, des planches de sapin un peu patinées par le temps étaient largement disponible à l’époque à travers la récupération de palettes dont on entendait pas encore parler sur le net.

Le systeme n’avait encore rien mis en place au niveau du recyclage, nous rendions service en débarrassent les gens et industries de leurs « déchets »
Quand on est débrouillard, créatif, et qu’on a mis un pied dans le monde la récupe on se rend tres vite compte du potentiel et de la pleine de jeux qui s’ouvre à nous! Pas de limitation à la création dù au besoins financiers des outils de bases, un peu d’astuces, d’espigleries c’est la vie de savery… Plus on crée plus on a des idées….
En prenant conscience de ce dans quoi nous étions tombé, et du potentiel social, écologique et même économique, nous avons commencé à créer du mobilier Eco-Design, dans notre cas plus précisément « Eco-Trash-Design » notre jeux était de réaliser du beau et original à partir de ce qui était vraiment prêt à jeter et ne plus pouvoir servir à quoique ce soit.

C’est avec ce mobilier qu’on a commencé à nous inviter un peu partout. D’abord dans des festivals comme Esperanzah, ensuite le salon Créativa et Artisanart de Namur, Salon de l’innovation du Heysel, salon de l’innovation de la communauté européenne à Bruxelles au milieu de société innovatrices comme Google et autres, et enfin on se retrouve amener à créer des stands pour de gros salons comme Cocoon au Heyzel. Entre nous à l’époque nous étions des gamins marginaux qui n’avaient qu’une scie sauteuse, une visseuse et une disqueuse, nous travaillons comme des manouches dans le gravier de notre petit parking devant chez nous et dans notre salon quand il pleuvait
Nous avons alors très rapidement basculé en ateliers sociaux. Dès que nous avons remarqué l’impacte que pouvaient représenter des ateliers en terme d’impacte social, écologique et économique il était plus plaisant pour nous de développer des ateliers.

Généralement dans des maisons de jeunes, centres culturels et CPAS en réinsertion sociale, que de chercher à créer et vendre du mobilier alors que l’argent, l’univers commercial et la relation avec une clientèle aisées qui ne nous intéressaient absolument pas. Du plaisir, du partage, et de l’impacte, en gros voilà nos besoins de l’époque.
Ce que l’on va retrouver à travers ces nouveaux ateliers d’entreprenariats est le besoin de diversifier nos connaissances. comme je vous le disait plus haut, une fois que l’on met un pied dans la récupe et que l’on voit le potentiel que cela représente, pourquoi se limiter au travail du bois et métal?

La récupe touche à tout! apprendre à coudre pour faire ses propres chapeaux, vêtements, ou garnissage de coussins de fauteuils… et ainsi de suite. un besoin de connaissances dans des techniques aussi variées que possible devenaient inévitables.